Obtenir un DIP (Dossier d’Information Produit) conforme et complet est une étape indispensable pour commercialiser un produit cosmétique en Europe. Si ce document peut parfois ressembler à une montagne administrative, pas de panique : avec une bonne organisation et un brin de rigueur, c’est tout à fait faisable. Voici les grandes étapes à suivre pour réussir votre DIP.

L’identité du produit
Première étape : décrire votre produit. Son nom, son objectif, sa catégorie… Tout ce qui permet de savoir ce qu’il est et à quoi il sert. Attention, ici, pas de place pour l’improvisation : soyez clair et précis.
N'hésitez pas à consulter votre expert toxicologue qui saura trouver les mots justes et pertinents pour votre produit. Cette étape est très importante, car la présentation de votre produit ne doit pas laisser planer le doute sur la réglementation à laquelle il est soumis. Certains produits, de par leur présentation ou leurs allégations, peuvent se retrouver classés dans des catégories comme les dispositifs médicaux ou les biocides, et donc soumis à d'autres contraintes réglementaires. C'est un point d'attention essentiel.
La composition : la transparence avant tout
Chaque ingrédient compte, du premier au dernier. Listez les tous, avec leur concentration. C’est l’âme de votre produit ! En prime, fournissez les fiches techniques et de sécurité de chaque matière première. Un vrai travail de détective. N'hésitez pas à vous faire épauler par votre toxicologue pour cette enquête : ingrédients, additifs, impuretés, tout doit être identifié et quantifié.
Les procédés de fabrication et documents fabricant

Détaillez chaque étape de la fabrication. Cela inclut les bonnes pratiques de fabrication (BPF) et la traçabilité des lots. Pensez à noter tout : même la température idéale de votre émulsion ! À ce stade, la précision est votre meilleure amie.
Si vous travaillez avec un fabricant pour la production de votre produit, demandez lui le procédé de fabrication, le certificat BPF, la déclaration d'établissement et la méthode d'identification des numéros de lots. Ce sont des documents qu'il a l'habitude de fournir et vous ne devriez pas rencontrer de difficultés à les récolter.
Les tests d'innocuité et évaluation de la sécurité
Les tests de sécurité (compatibilité, stabilité, tolérance cutanée, etc.) vous seront demandés par votre toxicologue pour assurer que votre produit est sûr. Ajoutez-y l’évaluation toxicologique réalisée par votre expert qualifié.
Lors de l'étape de la rédaction de l'évaluation de la sécurité, votre toxicologue va probablement vous demander beaucoup d'informations et de documentation sur votre produit fini et les matières premières. Demandez lui une check-list des éléments requis dès le début du projet. Cela vous permettra de gagner du temps.

La preuve des allégations marketing et des labels
Chaque allégation inscrite sur votre produit doit être justifiée. Par exemple, si vous mentionnez que votre produit est "hydratant", "anti-âge" ou "détoxifiant", il vous faudra fournir des tests ou études validées qui en attestent l'efficacité. De même, pour afficher un label (bio, cruelty-free, etc.), vous devez fournir la certification correspondante délivrée par un organisme reconnu.
Les informations sur l’étiquette
L’étiquette n’est pas qu’une question d’esthétique ; elle doit contenir toutes les informations légales, comme la liste des ingrédients, le nom de la Personne Responsable, le pays d’origine, et les précautions d’emploi. Pensez-y : une étiquette claire et complète évite bien des tracas.
La notification CPNP
Avant de pouvoir commercialiser votre produit cosmétique en Europe, il est obligatoire de le notifier via le portail CPNP (Cosmetic Products Notification Portal). Cette étape permet aux autorités compétentes et aux centres anti-poison d’avoir accès à toutes les informations sur votre produit.
Pour cela, vous devrez :
Créer un compte sur le portail CPNP.
Soumettre des informations clés, telles que la composition et l’étiquetage.
Fournir une image de l’étiquette et, si applicable, des données sur les nanoparticules utilisées.
Une fois la notification validée, votre produit pourra officiellement être mis sur le marché. Veillez à garder une copie de la confirmation dans votre DIP

Un document vivant : maintenir le DIP à jour
Le DIP n’est pas un simple dossier à remplir et à oublier dans un tiroir. Il doit être mis à jour régulièrement, notamment lors de :
Changements dans la composition (remplacement ou modification d’une matière première).
Retours liés à la cosmétovigilance.
Modifications sur l’étiquette ou les allégations marketing.
Assurez vous de conserver une trace de chaque modification et de vérifier que tous les éléments du DIP restent conformes aux réglementations en vigueur.
La gestion documentaire
Enfin, rassemblez toutes ces informations dans un document bien structuré et facile d’accès. Un DIP parfait est un DIP clair, organisé et prêt à être consulté à tout moment. C’est un peu comme un bon classeur d’école : chaque chose à sa place, et une place pour chaque chose.
En conclusion…
Créer un DIP cosmétique peut sembler complexe, mais avec une méthode rigoureuse et un bon accompagnement technique, c’est à votre portée.
Si vous avez besoin d’un coup de main ou d’un accompagnement sur-mesure, Galeniform est là pour vous guider. Nous transformons les montagnes en collines, et les collines en chemins tracés. Alors, prêts à relever le défi ?
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